Petit fils de gengis khan; Lorsque Kubilai Khan, successeur du mongol Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, est né il y a huit siècles, son peuple était séparé entre son pays et la Chine. Kubilai, en revanche, est un trésor national.
Le 800e anniversaire de Kubilai Khan sera commémoré à Oulan-Bator mercredi, selon les médias locaux. Près de la capitale d’été de la Chine, un monument a été construit
Sous la direction de Kubilai, l’empire mongol a pris des proportions énormes, englobant non seulement la Perse et l’Irak, mais aussi la péninsule coréenne et l’Europe de l’Est.
La dynastie Yuan (1271-1368) fut la première à être établie en Chine par un étranger non-Han, l’ethnie d’origine chinoise, après la conquête du pays par Kubilai et son accueil ultérieur de Marco Polo.
Au bout de 89 ans, il sera renversé, et les Chinois prendront alors le contrôle de la Mongolie.
Au cours des bouleversements géopolitiques du XXe siècle, le système impérial chinois s’est effondré et l’Union soviétique a été fondée, donnant lieu à une Mongolie indépendante qui a été rapidement réduite en esclavage par Moscou.
«En tant que Mongol, Kubilai Khan a fait face aux plus grands défis pour asseoir sa domination sur la Chine. En raison de son auto-proclamation comme empereur de la Chine», note spécialiste de l’histoire mongole pour l’AFP John Man, qui prétend représenter des pans entiers de sa culture.
C’est l’une des plus grandes ironies de l’histoire : les frontières de la Chine contemporaine sont dérivées d’un barbare du nord, Kubilai Khan, à l’exception de la Mongolie “Néanmoins,.
Les Mandchous (1644-1911) et autres envahisseurs ont été « sinisés » par la Chine, qui s’est affirmée comme la plus ancienne civilisation du monde.
Il y a à peine environ 3 millions de personnes vivant dans la Mongolie moderne. Cependant, la Chine abrite plus du double de la population mongole.
L’infériorité géopolitique de la Mongolie et sa dépendance vis-à-vis de la Chine, selon D. Shurkhuu de l’Institut des affaires internationales d’Ulaanbaatar, rendent un État mongol unifié irréalisable, malgré les illusions de quelques ultra-nationalistes.
C’est un sujet vraiment délicat pour les politiques, notamment en Mongolie”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Grâce à Gengis Khan, les Mongols et le groupe ethnique mongol peuvent retracer leurs ancêtres », a expliqué Baigali, un guide sur l’emplacement supposé d’une tombe qui serait la dernière demeure du conquérant et grand-père paternel de Kubilai en Mongolie intérieure chinoise.
L’emplacement de la tombe de Gengis Khan est encore un mystère pour les historiens d’autres pays.
Même si l’écriture mongole en Chine est encore conventionnelle et verticale, alors que l’alphabet cyrillique, hérité de l’Union soviétique, est en usage en Mongolie “extérieure”, les deux peuples de Baigali (un même nom, ndlr) ne font fondamentalement qu’un. Ils pensent qu’ils sont meilleurs que nous parce que ce sont de purs Mongols, mais nous avons été contaminés par le christianisme”, laisse-t-elle entendre, laissant entendre qu’il y a des rivalités entre eux.
Le dissident ethnique mongol Hada affirme que son peuple a été « rétrogradé… au statut de minorité ethnique » par les autorités communistes en Chine, où il a été emprisonné pendant plus de 20 ans.
Ce mois-ci, il a écrit un essai en ligne pour une organisation de défense des droits des Mongols chinois basée aux États-Unis, “Il ne fait aucun doute qu’ils sont le peuple d’une grande nation”. Pour lui, il était de la responsabilité du gouvernement chinois de « diminuer la confiance en soi nationale » et de « détourner les Mongols des désirs d’indépendance ».
Les autorités chinoises ont rejeté ces allégations, invoquant la croissance économique du pays et l’amélioration des conditions de vie de ses minorités comme raisons de leur refus.