Nicoletta taille; nicoletta mesure 1,62 m (5 pi 3 po), Nicole Grisoni, plus connue sous son nom de scène Nicoletta, est une chanteuse franco-suisse née le 11 avril 1944 à Vongy, un quartier de la ville de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).
Fille naturelle d’une mère malade mentale (son père ne l’a jamais reconnue), Nicole Grisoni a été élevée par une grand-mère mélomane, qui sera à l’honneur dans sa reprise de Mamy Blue (1971), une chanson écrite et arrangée par Hubert Giraud en 1970 et composée par Nicole Grisoni en 1971.
Selon Nicoletta dans l’émission La vie secrète des chansons, cette chanson est aussi un hommage à sa mère, le mot ” mamy ” étant dérivé de l’expression anglaise ” mammy “, qui signifie ” mère.” Les années suivantes, il s’inspire de cet incident de sa vie pour créer le roman La Maison d’en face, qui paraît aux Éditions Florent-Massot en 2008.
Elle a grandi à Vongy, commune de Haute-Savoie qui fait désormais partie de la commune de Thonon-les-Bains, où elle conserve encore ses coutumes. Elle était membre de la chorale de l’église quand elle était toute petite. En raison de sa proximité avec Genève, il se familiarise avec la musique blues des États-Unis ainsi qu’avec la musique d’Elvis Presley.
Entre 1954 et 1960, elle a vécu au Centre du Bon-Pasteur, un établissement d’enseignement conventuel pour jeunes filles à Annonay qui était alors dirigé par des religieuses. Elle en a des souvenirs incroyablement désagréables et critiques auxquels elle s’accroche (à de très rares exceptions près).
Ses vacances scolaires se passent à chanter avec Vongy et la chorale de garçons de l’église Notre-Dame d’Annonay, où elle est aussi fréquemment membre. Elle a ensuite découvert la musique gospel et est retournée régulièrement dans cette église pour affiner sa voix. Son amour du chant lui vaut bientôt des débuts de popularité dans sa région d’origine, non seulement comme choriste mais aussi, à partir de 1958, comme soliste, qu’il ne cesse de grandir.
Elle poursuit ensuite ses études au Lycée des Platanes (futur LEP Montgolfier). En juillet 1960, elle quitte Annonay pour travailler comme lingère aux établissements Bon-Pasteur, où elle reste jusqu’à sa mort (on lui fait plier des serviettes hygiéniques à longueur de journée).
Avant d’atteindre son objectif d’émancipation (à la fin de l’adolescence, elle s’installera à Paris et dans les lumières vives du Quartier Latin), elle passe du temps dans d’autres établissements de ce réseau religieux, dont Lyon et le Puy-en-Velay, ainsi que comme la clinique Saint-Joseph de Rosières, avant d’atteindre son objectif d’émancipation.
Disc-jockey dans les clubs populaires de Saint-Germain-des-Prés en 1961, elle a pu faire vivre sa famille. Au Bilboquet, elle se fait rapidement connaître pour ses « bœufs ». À la suite d’une rencontre fortuite avec Léo Missir, directeur artistique de Barclay, elle produit son premier EP 45 tours en 1966. Il comprend une reprise de L’Homme à la moto, hommage au triomphe d’Édith Piaf, et un chanson de Nino Ferrer, entre autres. On a essayé d’oublier qu’on était amoureux l’un de l’autre, mais c’est le film Encore un jour sans toi de Guy Marchand et Léo Missir qui le fait connaître au grand public.