Nombre de mort par arme a feu usa; Joe Biden, vice-président des États-Unis, a appelé à une “choc” dans les règles sur les armes à feu après une énième fusillade dans une école au Texas. Selon une ONG citée, ils sont responsables de la mort de 119 personnes chaque jour à travers le pays depuis le début de 2022.
Une deuxième fusillade dans une école s’est produite dans la ville d’Uvalde, dans le sud du Texas, choquant et scandalisant les Américains. Le tireur de 18 ans a ouvert le feu dans une école primaire, tuant 19 élèves, dont le plus jeune avait 10 ans, et deux instructeurs.
Les flics l’ont ensuite tué par balle. Ces meurtres, dont le plus récent s’est produit il y a moins d’une semaine dans un supermarché de Buffalo, New York, relancent le débat sur la possession d’armes aux États-Unis, un privilège protégé par la Constitution.
Le vice-président américain Joe Biden a prononcé un sombre discours depuis la Maison Blanche dans lequel il a exhorté à la mise en œuvre de mesures strictes de contrôle des armes à feu. “Il est temps de traduire l’angoisse en action”, a-t-il déclaré. Combien de personnes sont tuées chaque année à l’aide d’armes à feu ? Combien y a-t-il de jeunes ? Huit points de données ont été recueillis pour donner un aperçu de ce phénomène.
Depuis le 1er janvier 2022, selon Gun Violence Archive, une organisation non gouvernementale qui suit les décès liés aux armes à feu aux États-Unis, 17 196 personnes ont péri. Cela équivaut à 119 victimes chaque jour. Il y a eu 9 570 suicides et 7 626 meurtres, une augmentation de 56 % selon cette enquête (44 %).
Selon le Gun Violence Archive,
il y a eu plus de 200 fusillades aux États-Unis depuis le 1er janvier, faisant au moins quatre blessés ou morts (une définition couramment utilisée par les ONG américaines dans leur recensement). Depuis le début de 2022, un événement similaire s’est produit chaque jour, totalisant environ 10 par semaine. En 2021, pour la première fois depuis qu’elle a commencé à suivre en 2014, l’organisation à but non lucratif a enregistré 692 cas, un nouveau record.
Lorsque plus de quatre personnes ont été tuées, le FBI a utilisé le terme « meurtre de masse ». Le massacre de Buffalo, survenu le 14 mai dans l’État de New York et entraînant la mort de dix personnes dans un magasin, en est un exemple. Ce nombre est très différent de celui des Gun Violence Archive puisqu’il exclut tous les autres types de fusillades, comme la violence des gangs, le trafic de drogue, l’autodéfense, les conflits domestiques, etc.
Un thriller qui replonge l’Amérique dans un cauchemar récurrent, ravivant le débat déjà déchaîné sur le contrôle des armes à feu. “Quand, pour l’amour de Dieu, allons-nous combattre le lobby des armes à feu?” a déclaré le vice-président Joe Biden, se décrivant comme “dégoûté et épuisé” par une partie de la classe politique américaine qui refuse de restreindre les ventes d’armes dans le pays.
Cependant, les données menées des deux côtés de l’Atlantique révèlent que plus le nombre d’armes en circulation est élevé, plus la violence causée par les armes à feu est importante. Ceux qui avaient des taux élevés de possession d’armes à feu avaient des taux d’homicides de 114% plus élevés que les États ayant des taux de possession d’armes à feu plus faibles.
En étudiant 130 articles publiés dans 10 pays, les chercheurs ont déterminé que les données scientifiques accumulées depuis 1950 démontrent que les restrictions législatives sur les décès par arme à feu sont bénéfiques lorsqu’elles sont mises en œuvre rapidement. Dans la lutte contre la criminalité, plusieurs restrictions à l’acquisition d’armes à feu, telles que la vérification des antécédents, sont cruciales.
Ces dernières années, le nombre de pistolets, revolvers et autres armes de poing a considérablement augmenté aux États-Unis, où le droit de porter des armes est protégé par la Constitution américaine. Selon les données publiées sur le site Web Small Arms Analytics, un record de 23 millions d’armes à feu ont été vendues en 2020 et plus de 20 millions en 2021.
Selon le Small Arms Survey,
la population civile des États-Unis comptait 393,3 millions d’armes en circulation en 2017, soit 120 armes à feu pour 100 personnes. Ajoutez à cela un nombre croissant d’armes à feu “fantômes”, qui sont fournies comme pièces de rechange sans numéro de série et qui sont préférées par les criminels. Dans une étude de juin 2021 réalisée par le Pew Research Center, 31% des adultes américains ont reconnu posséder au moins une arme à feu.
Aux États-Unis, des fusillades de masse se sont produites à un rythme incroyable pendant des années, mais personne n’a eu le courage d’agir jusqu’à présent. Même si l’attitude des Américains à l’égard des armes à feu est souvent remise en question, le public est incapable d’arrêter ce fléau par une action législative.
Vu de l’extérieur, le nombre d’armes des États-Unis est surprenant. Voici sept chiffres pour illustrer l’ampleur de la situation.
Si la démographie de la France était comparable, cela équivaudrait à environ 24 décès par jour. Selon le Centre d’épidémiologie des causes médicales de décès, en 2014, il y a eu 1 594 décès par balle en France (CECMD). (dont 1 102 suicides, 89 meurtres, 24 accidents, 379 indéterminés). Chaque jour, il y avait 4,30 décès liés aux armes à feu.
Trop souvent, des fusillades de masse se produisent dans les écoles, les magasins et les lieux de travail de l’Unité États-Unis. La liberté de posséder des armes à feu est protégée par la Constitution, et les efforts visant à contrôler leur vente sont régulièrement combattus par le puissant lobby des armes à feu de la NRA au Congrès des États-Unis.
Selon des statistiques analysées par des experts des Centers for Disease Control and Prevention (CDC, la principale agence gouvernementale américaine de protection de la santé publique), les armes à feu tueront plus de 4 300 personnes de moins de 19 ans en 2020, dépassant les accidents de la route, qui feront 3 900 vies. Les intoxications et les surdoses, qui ont rapidement augmenté pendant la crise sanitaire, sont aujourd’hui la troisième cause de mortalité aux États-Unis.
Dans une lettre ouverte publiée dans la revue,
les auteurs de la recherche déclarent : “Les causes de l’augmentation restent inexpliquées”. Nous ne pouvons pas supposer que la mortalité liée aux armes à feu reviendra à ses niveaux d’avant l’éclosion. “Le nombre croissant de décès liés aux armes à feu est une tendance à long terme qui démontre notre incapacité à protéger nos enfants d’une cause de décès évitable”, ont-ils conclu.
Patrick Carter, codirecteur de l’Institut pour la prévention des blessures par balle de l’Université du Michigan, a déclaré à la station de radio américaine NPR. Selon lui, ces fusillades “ne reflètent qu’une infime partie du problème” puisque “ce sont ces décès quotidiens qui constituent la somme de ce à quoi nous sommes confrontés”.
Actuellement, les États-Unis ont plus d’armes à feu que d’habitants et la fabrication d’armes à feu a augmenté depuis 2000. Un tiers des adultes aux États-Unis possèdent une arme à feu. Selon la publication, une enquête de février a indiqué que 7,5 millions de personnes en ont acheté un pour la première fois entre janvier et avril 2021.
Depuis le milieu des années 1990, aucune ville n’a échappé à l’augmentation vertigineuse des tueries. M. Asher note que toutes les entreprises, qu’elles soient grandes ou petites, démocrates ou républicaines, ont souffert.
Contrairement aux affirmations de l’ancien président Donald Trump et de ses partisans, cela démontre que les changements de politique mis en œuvre par différentes municipalités en réponse aux grandes manifestations estivales ne peuvent être tenus pour responsables de l’aggravation de la situation.
Les États sont tenus de protéger les droits de l’homme dans toute la mesure du possible et de fournir l’environnement le plus sûr au plus grand nombre possible de personnes, en particulier les plus vulnérables. Dans les cas de violence armée récurrente, l’incapacité d’un État à réglementer l’acquisition et l’utilisation d’armes à feu peut constituer une violation de ses obligations internationales en matière de droits humains.